Entrepreneur et demandeur d’emploi : comment bénéficier d’aides pour vous lancer ?

Souvent, c’est lorsque l’on se retrouve privé d’emploi que l’idée de création d’entreprise jaillit. Les demandeurs d’emploi sont nombreux à se lancer dans l’entrepreneuriat et plusieurs dispositifs spécifiques offrent un accompagnement et/ou des aides financières. L’Unedic a sollicité l’institut Toleda pour chiffrer le recours aux deux dispositifs principaux : l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE) et le cumul de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) avec les revenus non salariés.

L’ARE, l’aide privilégiée par les demandeurs d’emploi créateurs d’entreprise

Créer une entreprise avec la certitude de percevoir de l’argent à chaque fin de mois est rassurant. Le maintien de l’ARE pendant les premiers mois d’activité se révèle donc être d’une aide précieuse. L’ARE assure un revenu de remplacement qui permet au créateur d’entreprise de garder de la trésorerie au sein de l’entreprise. A noter, que cette possibilité n’existe qu’en société. En entreprise individuelle, en fonction du résultat, le créateur d’entreprise peut perdre son ARE ou le voir être réduit.

En 2021, plus de 250 000 allocataires ont bénéficié de l’ARE pour leur création d’entreprise, soit près d’un quart du million d’entreprises créées au cours de la même année.

Quel est le profil de ces bénéficiaires ?

La moitié des bénéficiaires du maintien de l’ARE ont créé une micro-entreprise et se considèrent en reconversion professionnelle. 80 % des personnes n’ont aucune expérience dans l’entreprenariat mais ont bénéficié d’une aide ou d’une formation.

Concrètement, un demandeur d’emploi peut cumuler en partie l’allocation avec les revenus non salariés. Le cumul des deux ne peut toutefois pas excéder l’ancien salaire mensuel.

Quelles conditions au maintien de l’ARE ?

Pour en bénéficier, il faut :

  • maintenir son inscription auprès de Pôle Emploi ;
  • effectuer son actualisation mensuelle ;
  • déclarer le montant des revenus professionnels encaissés.

Enfin, si l’entreprise ne rencontre pas le succès espéré, il est possible de bénéficier du reliquat d’ARE en cas de cessation d’activité, dans un délai de 3 ans, auquel s’ajoute la durée de l’indemnisation initiale.

L’ARCE, pour démarrer l’entreprise avec un capital

L’ARCE est un dispositif alternatif au maintien de l’ARE. Le demandeur d’emploi bénéficie alors de 45 % du montant des allocations restant dues.

En 2021, cela représente un montant moyen de 9 200 euros et a concerné 50 000 demandeurs d’emploi environ. La moitié des bénéficiaires étaient des cadres et ont créé, dans les deux-tiers des cas, des micro-entreprises.

L’ARCE est versée en 2 fois : au moment de la création d’entreprise puis 6 mois plus tard.

Plusieurs conditions sont nécessaires pour obtenir l’ARCE :

  • justifier la création d’une entreprise par la production d’un extrait K-bis notamment ;
  • déclarer le projet de création auprès de Pôle Emploi ;
  • compléter la demande d’ARCE ;
  • créer une entreprise en France.

Faites le point sur votre situation et vos aides avec un expert-comptable en création d’entreprise. Il vous accompagne dans toutes les démarches pour vous donner les meilleures chances de réussir votre nouvelle activité.

A propos de l'auteur
Charles Eric ROSSIGNOL

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